Dans les coulisses feutrées de la Défense nationale, un nom circule désormais avec insistance : celui du général de brigade Abdellah Boutrig. Le roi Mohammed VI a officialisé sa nomination à la tête de la Direction générale de la sécurité des systèmes d’information (DGSSI), une institution clé dans la protection du cyberespace marocain.
Loin d’être une simple formalité administrative, cette décision s’inscrit dans un contexte où la cybersécurité n’est plus un enjeu secondaire mais une priorité stratégique. Les dernières années ont montré que le Maroc, à l’image de nombreux pays, doit se prémunir contre des menaces numériques toujours plus sophistiquées, allant du ransomware à l’espionnage électronique ciblé.
Le général Boutrig n’est pas un novice dans le domaine. Ancien élève de l’Académie royale militaire de Meknès et diplômé de l’Institut national de statistique et d’économie appliquée (INSEA), il combine expertise militaire et compétences pointues en systèmes d’information. Son parcours, jalonné de responsabilités à la DGSSI et dans les transmissions des Forces armées royales, fait de lui un acteur aguerri pour superviser la cybersécurité nationale.
La DGSSI, sous sa direction, continuera de jouer un rôle central : protéger les infrastructures stratégiques, accompagner la digitalisation sécurisée des services publics et privés, et coordonner les réponses aux cyberattaques avec les partenaires nationaux et internationaux. Cette nomination intervient à un moment charnière, alors que le Royaume cherche à renforcer sa souveraineté numérique dans une région où la cyberguerre devient un vecteur de tension.
Avec Abdellah Boutrig aux commandes, le Maroc affiche sa détermination à sécuriser ses réseaux et à préparer son cyberespace aux défis de demain, mêlant rigueur militaire et vision stratégique.