Le Maroc se situe à un moment charnière où croissance économique, développement durable et innovation se rencontrent pour définir l’avenir du Royaume. Cette journée est marquée par plusieurs annonces clés, de la révision de la stratégie nationale pour la biodiversité à la numérisation avancée du commerce extérieur, en passant par l’amélioration de l’accès à l’eau potable et la montée en puissance des exportations de services.
La stratégie actualisée pour la biodiversité vise à aligner les politiques locales sur les engagements mondiaux, avec un rapport national à venir détaillant les progrès et les zones encore vulnérables. La nappe de Skoura, essentielle pour l’agriculture du Sud, fait l’objet d’une étude de gestion participative afin de prévenir la surexploitation et le stress hydrique, montrant une volonté forte de préserver les ressources naturelles de manière durable.
Dans le domaine économique, le Maroc affiche une numérisation quasi totale (96 %) des procédures liées au commerce extérieur, réduisant de 43 % la durée moyenne de séjour des marchandises aux frontières. Selon le Secrétariat d’État chargé du Commerce extérieur, cette avancée place le Royaume au premier rang régional, renforçant la compétitivité des entreprises locales et facilitant les échanges internationaux. Parallèlement, les exportations marocaines de services commerciaux dépassent 27 milliards de dollars, enregistrant une croissance de 9 % par rapport à 2023, soulignant le dynamisme du secteur et son attractivité mondiale.
Sur le plan culturel et touristique, Ouarzazate bénéficie d’un plan ambitieux avec un investissement de 820 millions de dirhams pour en faire une destination de tourisme culturel durable. Le projet combine développement des infrastructures, animation et amélioration des liaisons aériennes, illustrant la volonté du Maroc de promouvoir un tourisme intégré et responsable. Ces initiatives s’inscrivent dans la vision de la Stratégie nationale de développement durable 2035, qui met l’accent sur la gouvernance, la cohésion territoriale et la participation citoyenne.
La réforme fiscale à venir, avec l’assujettissement obligatoire des sociétés en participation à l’impôt sur les sociétés dès 2026, traduit une volonté de rationaliser et moderniser le cadre fiscal, notamment pour les structures complexes. Par ailleurs, le Maroc progresse dans la sécurisation des transactions et la protection contre la fraude, gagnant 27 places dans l’indice mondial et se classant parmi les 50 pays les plus protégés au monde.
Entre ambitions économiques, enjeux environnementaux et sécurité des opérations, le Royaume démontre que sa stratégie ne se limite pas à la communication : elle s’appuie sur des actions concrètes et mesurables. Le défi reste de maintenir cette dynamique pour transformer les projets en résultats tangibles, bénéfiques à l’ensemble des citoyens et aux territoires.