Marwan Rahiki, l’éclair marocain qui frappe à la porte du sommet de l’UFC
Marwan Rahiki, l’éclair marocain qui frappe à la porte du sommet de l’UFC

Le visage encore marqué par la bataille, Marwan Rahiki a levé les bras dans la lumière de l’UFC Apex à Las Vegas. En un instant, il a basculé de l’anonymat des circuits australiens à la scène planétaire du MMA. Ce soir-là, face au Congolais Ananias Mulumba, le Marocain de 23 ans n’a laissé aucune place au doute : un enchaînement précis, une puissance chirurgicale, et un KO net au deuxième round. Dana White, président de l’UFC, n’a pas attendu la fin du show pour trancher : contrat signé. Le Maroc compte désormais un quatrième représentant dans la plus prestigieuse ligue d’arts martiaux mixtes au monde.

Rahiki, natif de Rabat, incarne cette nouvelle génération de combattants marocains forgée loin des projecteurs, dans la rigueur des camps d’entraînement étrangers. Champion en titre de Hex FS et Beatdown Promotions, il s’est imposé en Australie par une série de performances impressionnantes, toutes conclues avant la limite. Sept combats, sept victoires, six KO et une soumission : une efficacité de prédateur. Dans un sport où les records invaincus sont fragiles, le jeune Marocain a su bâtir une réputation de finisseur redouté.

Mais au-delà des chiffres, c’est l’attitude qui frappe. Calme avant l’assaut, lucide après la victoire, Rahiki ne cherche pas l’esbroufe. Il parle peu, agit beaucoup. Son style mêle la rigueur technique du kickboxing marocain et une intelligence tactique héritée des écoles australiennes. Cette combinaison lui a permis de se frayer une place dans le Dana White’s Contender Series, véritable porte d’entrée vers l’UFC, où seuls les combattants les plus explosifs gagnent leur ticket.

Avec cette signature, Rahiki entre dans une lignée déjà marquée par les Azaitar et Youssef Zalal, pionniers marocains dans la cage américaine. Mais le jeune Rabati veut tracer sa propre voie, moins médiatique, plus construite. Ses proches parlent d’un athlète obsédé par la discipline, qui s’entraîne jusqu’à l’épuisement pour transformer chaque combat en leçon de précision. Dans son entourage, on évoque déjà un futur top 15 des poids légers, tant sa marge de progression reste immense.

L’UFC, de son côté, voit en Rahiki un visage neuf pour conquérir un marché africain en plein essor. Après les succès de Kamaru Usman ou Israel Adesanya, la scène marocaine attire de plus en plus l’attention. Et l’ascension du jeune prodige tombe à point nommé : elle offre au public du Royaume une nouvelle figure à suivre, un symbole d’audace et de persévérance.

Pour Rahiki, le rêve ne fait que commencer. « Le Maroc a toujours eu le cœur des guerriers », a-t-il confié après sa victoire, la voix posée mais l’œil déterminé. Dans une discipline où chaque coup peut décider d’une carrière, il avance sans promesse tapageuse, mais avec la conviction tranquille de ceux qui savent que le travail finit toujours par parler.

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