Le chiffre est tombé comme une confirmation d’un modèle désormais bien rodé : à fin septembre 2025, Akdital enregistre un chiffre d’affaires de 3,12 milliards de dirhams, en progression de 55 % sur un an. Une performance qui ne relève pas du hasard mais du déploiement méthodique d’une stratégie ambitieuse — celle d’ériger un réseau hospitalier moderne couvrant l’ensemble du Maroc, et désormais au-delà de ses frontières.
L’année 2025 marque un tournant décisif pour le groupe, qui a fait de la proximité des soins un levier central de sa croissance. Avec l’ouverture de trois nouveaux établissements dans la région de l’Oriental — à Nador et Oujda — Akdital complète sa présence sur les douze régions administratives du pays. Désormais fort de 39 structures totalisant plus de 4 400 lits, le groupe médical s’impose comme un acteur incontournable de la santé privée au Maroc.
Cette expansion territoriale n’est pas seulement géographique : elle traduit une montée en puissance de l’ensemble du dispositif médical. Près des deux tiers des investissements sont dirigés vers des villes situées en dehors de l’axe Casablanca-Rabat, une stratégie qui vise à rapprocher les soins spécialisés des populations locales. Le résultat est tangible : 79 % des admissions enregistrées au 30 septembre proviennent des régions hors des grands centres urbains.
Akdital mise sur des équipements de pointe, mais aussi sur le facteur humain. Le groupe compte aujourd’hui 8 819 collaborateurs, dont plus de 1 700 nouvelles recrues depuis le début de l’année. Médecins, infirmiers, techniciens et cadres se répartissent dans les nouvelles structures, illustrant la capacité du groupe à accompagner sa croissance par une création d’emplois durable et qualifiée.
L’activité médicale, elle, atteint des volumes inédits. Entre janvier et septembre, les établissements du groupe ont réalisé plus de 2 500 chirurgies à cœur ouvert et près de 7 000 actes de dilatation coronaire. En oncologie, 63 000 séances de chimiothérapie et plus de 10 000 de radiothérapie ont été enregistrées. Ces chiffres confirment la montée en compétence des établissements régionaux, capables de traiter localement des pathologies lourdes autrefois réservées aux hôpitaux de la capitale économique.
Sur le plan financier, la dynamique reste solide. Les investissements cumulés atteignent plus d’un milliard de dirhams, en hausse de 25 % par rapport à 2024. L’endettement net s’élève à 3,4 milliards de dirhams, un niveau en forte progression mais maîtrisé, justifié par le rythme soutenu des ouvertures et des acquisitions.
À l’horizon 2027, Akdital prévoit de porter son réseau à 62 établissements répartis dans plus de 32 villes marocaines, avec une capacité totale de plus de 6 200 lits. Mais l’ambition dépasse les frontières nationales : au Moyen-Orient, le groupe prépare déjà la création d’un réseau hospitalier pluridisciplinaire de 1 000 lits en Arabie saoudite, un projet estimé à 1,4 milliard de dollars et piloté depuis un siège régional à Riyad.
En moins d’une décennie, Akdital a transformé sa vision en un écosystème médical intégré. Derrière les chiffres, c’est une conviction qui s’impose : la santé privée marocaine peut conjuguer performance économique et mission publique, en rapprochant l’excellence médicale de chaque territoire.


















































