Les rues de Casablanca, Rabat ou Marrakech s’apprêtent à vibrer à un nouveau rythme. Dans moins de deux mois, la cinquième génération de réseaux mobiles, la 5G, entrera officiellement en action, promettant des vitesses de connexion inédites et une nouvelle ère pour les services numériques. Trois opérateurs – IAM, Médi Telecom et Wana Corporate – sont prêts à lancer leurs offres commerciales dès novembre 2025, marquant le début d’une transformation majeure des télécommunications au Maroc.
Le succès de ce déploiement repose sur plusieurs piliers. D’abord, l’achèvement du réaménagement des bandes de fréquences prioritaires, comme les 700 MHz et 3400-3800 MHz, assure une capacité optimale pour les nouvelles technologies. Ensuite, la révision du plan national des fréquences garantit l’équité entre opérateurs et le respect des meilleures pratiques internationales. Enfin, la cybersécurité est au cœur du dispositif : un système de veille et de suivi a été instauré pour anticiper les risques et sécuriser les réseaux dès leur mise en service.
Pour faciliter l’implantation, l’ANRT a assoupli certaines règles concernant l’accès aux infrastructures et le partage des sites radio, tout en renforçant la transparence sur les prévisions de déploiement et l’accès aux fibres noires. Résultat : plus de 80% des sites radios urbains sont désormais fibrés, condition essentielle pour exploiter pleinement le potentiel de la 5G.
Chaque opérateur devra se conformer à un cahier des charges strict, définissant les obligations en matière de couverture, de qualité de service, de cybersécurité et de contributions financières à l’État. Les licences, valables 20 ans et renouvelables, imposent une couverture initiale d’au moins huit villes et leurs aéroports dès le lancement, avec un objectif ambitieux de 85% de la population couverte d’ici 2030.
Avec ces engagements, le Maroc se positionne parmi les pays en avance sur le déploiement de la 5G en Afrique et au Moyen-Orient, prêt à exploiter les potentialités de cette technologie pour l’économie, les entreprises et les citoyens. La course vers un futur ultra-connecté est lancée, et le compte à rebours touche à sa fin.