Apple signe la fin de l’ère Intel sur Mac : une transition totale vers Apple Silicon dès 2026
Apple signe la fin de l’ère Intel sur Mac : une transition totale vers Apple Silicon dès 2026

Les jours des Mac équipés de puces Intel sont officiellement comptés. Dans une décision qui marque un tournant majeur, Apple a précisé le calendrier d’une disparition programmée : à partir de macOS 27, prévu pour 2026, plus aucun appareil fonctionnant avec un processeur Intel ne sera pris en charge. Ce changement ne surprend guère les observateurs du secteur, mais la firme de Cupertino accélère désormais la cadence pour boucler une transition qu’elle avait amorcée il y a cinq ans.

Le cœur de cette mutation s’appelle Rosetta 2. Introduit en 2020, ce traducteur logiciel a permis aux applications conçues pour les processeurs Intel de tourner sur les nouvelles architectures ARM des puces Apple Silicon. Un compromis ingénieux, mais temporaire. Selon un document interne repéré par le média chinois ITHome, Rosetta 2 vivra encore quelques années — jusqu’en 2029 tout au plus — avant d’être progressivement démantelé. Apple laissera subsister un fragment de cet outil uniquement pour assurer la compatibilité de certains anciens jeux et logiciels abandonnés par leurs développeurs.

En pratique, macOS 26 “Tahoe” restera le dernier système d’exploitation d’Apple à fonctionner sur les Mac Intel. À partir de macOS 27, le géant californien ne proposera plus aucune mise à jour, ni de sécurité ni de performance, pour ces machines. Cette bascule rappelle celle de 2005, quand Apple avait tourné la page des processeurs PowerPC pour adopter ceux d’Intel. Mais cette fois, la firme ne dépend plus d’un partenaire extérieur : elle maîtrise désormais toute la chaîne, du silicium à l’optimisation logicielle.

Cette transition totale vers l’architecture ARM s’accompagne d’une logique claire. Apple veut un écosystème cohérent, capable de faire dialoguer ses produits — iPhone, iPad, et Mac — dans une même langue technologique. L’enjeu est autant économique que stratégique : en contrôlant la production de ses puces M-series, la marque réduit ses coûts, renforce ses marges et s’affranchit des contraintes imposées par Intel.

Pour les utilisateurs fidèles aux anciens MacBook Pro ou iMac Intel, l’annonce sonne comme un adieu anticipé. Ces machines continueront de fonctionner, mais sans mises à jour, elles deviendront vulnérables à terme. Apple les pousse donc, implicitement, à migrer vers des modèles équipés de puces M3 ou M4, bien plus rapides et écoénergétiques. Les développeurs, eux, devront adapter leurs logiciels, faute de quoi ils verront leurs créations disparaître du futur App Store macOS.

Ce changement s’inscrit dans une dynamique plus large : Apple veut refermer définitivement le chapitre de la dépendance technologique. Après avoir bâti pendant quinze ans son succès sur les processeurs d’Intel, la firme s’offre le luxe de tourner la page. La fin de Rosetta 2 en sera le symbole : celui d’un géant devenu totalement autonome, qui dicte désormais ses propres standards au monde de l’informatique.

La révolution Apple Silicon, amorcée discrètement en 2020, achève ainsi son cycle. Et si les possesseurs de Mac Intel ressentent une pointe de nostalgie, ils assistent surtout à la consolidation d’un empire technologique qui n’a plus besoin de personne pour faire tourner le monde selon son propre processeur.

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