La CAN 2025 a démarré sous une pluie de décibels, de couleurs et d’émotions dans un Maroc transformé en capitale du football africain. Étendue du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026, cette édition réunit 24 sélections réparties en six groupes, accueillies dans six villes et neuf stades entièrement mobilisés pour un premier tour intense et riche en rebondissements.
Dès le match d’ouverture à Rabat, le ton est donné. Le Maroc, crispé puis libéré, ouvre sa compétition par un succès logique contre les Comores (2-0). Une frappe de Brahim Diaz puis un geste acrobatique d’Ayoub El-Kaabi ont suffi pour faire exploser un stade plein, malgré l’absence d’Achraf Hakimi encore en convalescence. La pluie battante n’a rien éteint de l’ambiance, portée par un public venu vivre un moment attendu depuis des mois.
Le lendemain, le Groupe A s’équilibre. Le Mali domine, rate un penalty et concède finalement un nul cruel contre la Zambie dans les dernières secondes (1-1). Un résultat qui propulse le Maroc seul en tête, dans une poule qui promet déjà un choc décisif vendredi contre les Aigles.
Dans le Groupe B, l’entrée en matière est électrique. L’Afrique du Sud assume parfaitement son statut en disposant de l’Angola (2-1), portée par un collectif vif et un but splendide de Lyle Foster. L’Égypte, elle aussi, évite la catastrophe contre un Zimbabwe audacieux. Longtemps impuissants, les Pharaons s’en remettent finalement à Mohamed Salah, auteur d’une demi-volée libératrice dans le temps additionnel. Le grand stade d’Agadir exulte, rassuré de voir sa star répondre présente dès le premier jour.
La suite du programme laisse peu de répit. Les supporters enchaînent les affiches, certaines explosives : RD Congo–Bénin, Sénégal–Botswana, Nigeria–Tanzanie, Tunisie–Ouganda. Chaque ville hôte, de Fès à Marrakech, adopte le tempo d’un tournoi où chaque point pourrait bouleverser les équilibres des poules.
À partir du 24 décembre, les favoris entrent les uns après les autres. Le Burkina Faso, l’Algérie, la Côte d’Ivoire ou encore le Cameroun ouvrent enfin leur compétition dans des stades pleins, tandis que les jours suivants offrent un marathon de rencontres décisives. Les équipes en difficulté jouent déjà leur survie, les outsiders cherchent à confirmer, et les favoris tentent d’imposer leur domination face à des adversaires souvent décomplexés.
Le 26 décembre marque l’un des moments forts du premier tour : le duel Maroc–Mali à Rabat. Un choc attendu, potentiellement décisif pour le classement du Groupe A, dans un stade Moulay Abdellah déjà annoncé à guichets fermés.
La compétition bascule ensuite dans son rythme le plus soutenu : affrontements en cascade, match couperet pour les troisièmes, luttes pour la première place et gestion physique dans un calendrier serré qui ne pardonne rien. Jusqu’au 31 décembre, chaque groupe livre ses verdicts, parfois dans la tension, parfois dans l’euphorie.
Puis vient la phase finale, du 3 au 18 janvier, répartie entre les grands stades du pays. Le match pour la troisième place se jouera à Casablanca, tandis que la finale prendra place dans l’arène du Complexe Prince Moulay Abdellah. Un décor à la hauteur d’une édition qui ambitionne de marquer l’histoire.
Les six villes hôtes — Rabat, Casablanca, Tanger, Marrakech, Agadir et Fès — tournent désormais au rythme des supporters venus de tout le continent. Avec neuf stades aux capacités impressionnantes, modernisés et synchronisés autour d’un dispositif logistique inédit, le Maroc confirme son ambition : faire de cette CAN 2025 l’une des plus fluides, des plus festives et des plus mémorables de ces dernières décennies.


















































