Il répond plus vite qu’un moteur de recherche, formule des analyses dignes d’un chercheur et peut même bâtir un site web complet avant que votre café ne refroidisse. GPT-5, le dernier-né d’OpenAI, est arrivé, et avec lui, une nouvelle salve de débats sur les limites – et les promesses – de l’intelligence artificielle.
Présenté le 7 août, ce modèle est décrit par ses concepteurs comme l’outil le plus puissant de la gamme. Officiellement, il n’atteint pas encore le Graal de l’IA générale – celle qui rivaliserait avec l’intellect humain dans toute sa complexité – mais il franchit une marche importante dans la précision et la fiabilité des réponses.
Une machine qui code, répond et s’adapte
Lors de la démonstration, GPT-5 a transformé une simple idée en une application web éducative pour apprendre le français, générant en quelques minutes des centaines de lignes de code prêtes à l’emploi. Plus rapide et plus sûre que ses prédécesseurs, la version promet aussi moins de « hallucinations », ces réponses inventées qui ternissaient parfois la réputation des modèles précédents.
Les utilisateurs peuvent désormais personnaliser le ton de l’assistant, du plus concis au plus sarcastique, et profiter d’une intégration directe avec Gmail. En cas de tentative d’utilisation malveillante, GPT-5 resserre volontairement le cadre de ses réponses, limitant les risques d’abus.
Un pas en avant, mais pas la révolution annoncée
Dans le microcosme technologique, certains relativisent. Les testeurs saluent une impression d’excellence et une baisse drastique des erreurs, mais rappellent qu’il s’agit d’une évolution progressive, pas d’un bouleversement.
Microsoft, investisseur majeur d’OpenAI, a déjà ouvert GPT-5 à ses développeurs. Pendant ce temps, Elon Musk n’a pas manqué l’occasion de tacler la nouveauté, affirmant que son modèle Grok 4 Heavy la surpassait déjà, tout en promettant un « Grok 5 » d’ici la fin de l’année.
La course continue
Depuis sa création en 2015, OpenAI martèle son objectif : créer une intelligence artificielle générale bénéfique à tous. Mais Sam Altman, son PDG, reconnaît que GPT-5 reste dépendant de ressources de calcul colossales et incapable d’apprendre en continu.
La bataille pour l’IA de demain se joue désormais sur plusieurs fronts – puissance de calcul, sécurité, personnalisation – avec des investissements qui se chiffrent en dizaines de milliards de dollars. Et si GPT-5 n’est pas encore l’IA ultime, il confirme une chose : la ligne d’arrivée, si elle existe, se déplace toujours plus loin.