Aziz Akhannouch a récemment dévoilé la stratégie nationale « Digital Morocco 2030 », qui vise à transformer le paysage numérique du Maroc d’ici 2030. Ce plan ambitieux prévoit un investissement de 11 milliards de dirhams entre 2024 et 2026, la formation de 100.000 jeunes dans le domaine du digital et la création de 270.000 emplois. La stratégie repose sur deux axes principaux : digitaliser les services publics pour mieux servir les citoyens et les entreprises, et dynamiser l’économie numérique en créant des solutions marocaines innovantes.
Pour y parvenir, trois mécanismes ont été établis : accroître le sourcing, soutenir les startups par la création d’un cadre légal facilitant l’accès aux marchés publics et mettre en place de nouveaux mécanismes de financement plus flexibles. Les trois catalyseurs clés de cette transformation sont les talents numériques, le cloud et la connectivité.
La ministre Ghita Mezzour a souligné l’importance d’intégrer les technologies de pointe telles que l’intelligence artificielle, la cybersécurité et la blockchain, tout en adoptant un usage inclusif du digital pour en faire bénéficier tous les Marocains.
Les secteurs de la santé, de l’éducation et de l’investissement ont également été fortement impactés par la digitalisation accélérée par la pandémie de Covid-19. Le plan « Digital Morocco 2030 » vise à remédier aux faiblesses observées dans ces domaines et à renforcer l’infrastructure numérique pour améliorer la satisfaction des usagers.
Un autre objectif central est de positionner le Maroc parmi les 50 pays les plus avancés dans le domaine numérique d’ici 2030. Concernant l’économie numérique, la stratégie prévoit une augmentation des revenus à l’export, passant de 17,9 milliards de dirhams en 2023 à 25 milliards en 2026, puis à 40 milliards en 2030. En termes d’emploi, 190.000 postes seront créés d’ici 2026, avec un objectif de 270.000 emplois en 2030.
L’un des éléments clés du plan est le soutien à l’écosystème des startups. La stratégie vise à créer 1.000 startups d’ici 2026 et 3.000 à l’horizon 2030, avec une levée de fonds attendue de 2 milliards de dirhams en 2026 et de 7 milliards de dirhams en 2030. La création d’un label pour les startups marocaines et l’amélioration du cadre législatif devraient faciliter la création et le financement des petites entreprises innovantes.
