Le mouvement qui s’opère au sein de RAM Handling marque une transition significative au moment où la filiale se prépare à une nouvelle phase de structuration. Dès son arrivée, Amine El Jaouhari s’inscrit dans la continuité d’un parcours entièrement forgé au sein de Royal Air Maroc, ce qui donne à sa nomination un caractère presque naturel dans l’évolution interne de la compagnie. Discret mais considéré comme l’un des profils les plus expérimentés en matière d’opérations, il prend les commandes d’une structure essentielle à la chaîne opérationnelle dans les aéroports du pays.
Son expérience, façonnée entre les escales marocaines, les responsabilités managériales en France puis en Espagne, avant d’orienter pendant quatre ans l’expérience clients, lui offre une vision complète des rouages et des exigences du transport aérien. Ce profil polyvalent tombe à point nommé alors que les services au sol sont appelés à évoluer, tant sur le plan opérationnel que stratégique.
Le départ d’Abdelaziz Rais, après trois décennies passées au sein du transporteur national, marque quant à lui la fin d’un cycle. Connu pour son long passage à la DRH avant de reprendre à plusieurs reprises les rênes de RAM Handling, il quitte définitivement la compagnie, presque au terme de la limite d’âge. Sa sortie intervient dans un contexte plus large de réorganisation menée avec prudence par la direction de Royal Air Maroc.
Ces derniers jours, un autre mouvement interne a attiré l’attention : la montée en responsabilité du commandant de bord Naoual Aït Hammou. Désormais à la tête du pôle exploitation nouvellement créé, elle orchestrera l’ensemble des opérations aériennes et la gestion des équipages, un périmètre qui reflète une volonté claire de moderniser et d’intégrer davantage les fonctions opérationnelles.
La transition à la direction de RAM Handling intervient au moment où le secteur du handling au Maroc entre lui-même dans une zone de turbulence. L’ONDA prépare une refonte complète du segment, soutenue par une étude stratégique d’envergure. Pourtant, le premier appel d’offres lancé pour choisir le cabinet chargé de cette mission — auquel ont participé plusieurs poids lourds du conseil — a été déclaré infructueux, aucun candidat n’ayant été retenu. Un revers qui illustre la sensibilité et la complexité d’un secteur où interviennent plusieurs opérateurs, dont Swissport aux côtés de RAM Handling.
Dans ce climat de redéfinition et de concurrence accrue, l’arrivée d’Amine El Jaouhari revêt une importance particulière. Sa mission consistera à stabiliser, optimiser et repositionner la filiale dans un environnement amené à changer profondément. Un défi qui exige une solide compréhension du terrain, des équipes et des enjeux réglementaires — un terrain où le nouveau directeur général possède précisément l’expérience la plus déterminante.


















































